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El Djem
« Lorsque je passai pour la première fois à El-Djem, au mois d’avril 1853, je remarquai au premier étage de l’amphithéâtre, entre les deux arcades qui font face à la mosquée, une inscription en caractères inconnus. Je réussis, non sans peine ni danger, à atteindre l’arcade et à arriver jusqu’à l’inscription en cheminant sur la corniche. Mais il me fut impossible en l’absence de tout point d’appui, d’en prendre une copie. D’un autre côté, l’inscription était placée à une trop grande hauteur pour qu’on pût la lire exactement du bas de l’édifice. Je fus donc, à mon grand regret, dans la nécessité d’ajourner l’entreprise. M. Barth suppose que l’inscription est en langue berbère et la fait remonter au temps où Kahena-Damia, la reine de l’Aurès, occupait l’amphithéâtre d’El-Djem.� » A-t-il noté Ch. Tissot, Attaché à la Légation et Consulat-Général de Tunis, le 27 mai et 4 avril 1856. Cette découverte est très peu connue par les historiens. Tissot suppose comme le docteur Barth (chercheur et explorateur allemand ). Bien que Tissot n’eut pas la moindre notion de l’alphabet berbère ou peut-être parce qu’il ignorait les caractères de l’inscription dataient de l’époque où les Berbères défendaient El-Djem contre l’invasion musulmane. Un passage d’El-Tidjani, qui appelle l’amphithéâtre le Château de la Kahena et raconte le siège qu’elle y soutint, donnait une certaine vraisemblance à cette supposition."
Première inscription
Les caractères de l’inscription de la première inscription n’appartiennent, à coup sûr, à aucune variété de l’écriture arabe. Deux ou trois lettres, à la rigueur, pourraient s’attribuer à l’alphabet hébraïque. Il n’y a aucun rapport, en effet, entre les caractères dont il s’agit et l’alphabet berbère, tel qu’on croit l’avoir retrouvé chez les Touareg.
Seconde inscription
La seconde inscription a la physionomie beaucoup plus berbère que la première. Quelques-unes des lettres qui la composent sont identiques à certains caractères de l’inscription de Thougga (Dougga), retrouvés dans l’alphabet des Imouchagh (Touareg). Mais beaucoup d’autres peuvent passer pour des signes numériques arabes.
Nacer Boudjou
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